Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et son homologue français, Emmanuel Macron, ont inauguré ce mercredi 29 novembre, la centrale solaire de Zagtouli, en banlieue ouest de la capitale burkinabè, la plus grande centrale d’Afrique de l’Ouest dotée d’une capacité de production maximale de 33 mégawatts.
Construite sur une superficie de 55 hectares par la société française d’ingénierie électrique Cegelec avec le fournisseur allemand de panneaux photovoltaïques SolarWorld, l’installation solaire a coûté 56,7 millions de dollars, financé par des dons de l’Union européenne et un prêt de l’Agence française de développement(AFD). Elle devrait alimenter des dizaines de milliers de foyers dans un pays où seulement 20% de la population ont accès au réseau électrique.
La centrale «dégage une puissance de 33 MW, et produira 56 GW par an, soit 5% de la consommation nationale», s’est félicité François de Salles Ouédraogo, le directeur de la Société nationale d’électricité du Burkina Faso (Sonabel).
Le chef d’Etat burkinabè a déclaré que «le Burkina a pris la ferme résolution de mettre tout en œuvre pour exploiter une de ses principales ressources naturelles qu’est le soleil». Pour sa part, Emmanuel Macron, en visite officielle de trois jours dans le pays, a estimé que «l’inauguration de la centrale de Zagtouli (…), c’est l’image d’une Afrique qui s’engage vers des solutions durables, écologiques, à la fois au bénéfice concret et immédiat des populations mais aussi de l’agenda global du climat».
Le patron de la Sonabel a informé que son pays va «lancer courant 2018 la deuxième phase du projet pour porter les capacités à 50 mégawatts. Le budget disponible de 25 millions d’euros dépendra du cours des matériaux». Le processus de sélection de l’entreprise chargée des travaux a été déjà lancé, selon Ouédraogo.
Mathilde Bord-Laurans, responsable de la division «énergie» à l’AFD a affirmé, dans une interview au sujet de la centrale de Zagtouli que «cette grande première pour la zone sahélienne et l’Afrique de l’Ouest est le signe que l’ensemble des pays de la zone est «en train de se mettre en ordre de bataille pour le développement» de l’énergie solaire.
Le Burkina espère satisfaire 30% de ses besoins en électricité grâce à l’énergie solaire d’ici 2030.