L’opposition burkinabé a accusé le pouvoir d’avoir rempli l’amphithéâtre de l’université Ouagadougou de personnes non étudiantes lors du discours du président français Emmanuel Macron, le 28 novembre dernier, la raison pour laquelle, des questions «inopportunes» ou «inintelligentes» auraient été posées au chef de l’Etat français.
«Le niveau intellectuel de ceux qui ont adressé des questions au Président français ne sauraient refléter celui de la majorité des étudiants burkinabè», a assuré le principal parti de l’opposition, l’Union pour la démocratie et le progrès (UPC).
D’après la section jeune de cette formation politique, l’amphithéâtre «était peuplé de maçons, de commerçants et d’autres particuliers militants du MPP (parti au pouvoir) envoyés sur place pour applaudir au moindre mot, rire au moindre geste et relayer des selfies sur facebook».
L’UPC a déploré ces initiatives des autorités burkinabés de nature à ternir l’image du Burkina et des étudiants burkinabè. Voulant recadrer les choses, le parti a déclaré que «les universités du Burkina Faso font partie des meilleures dans la sous-région, malgré les conditions drastiques dans lesquelles travaillent les étudiants et les enseignants».
Et le parti de conclure qu’au «Burkina, il existe bel et bien des étudiants doués et cultivés, capables de tenir tête à n’importe quel président au cours d’un débat».
Emmanuel Macron a tenu son discours devant 800 étudiants burkinabè. Il a promis, entre autres, de nouvelles relations avec l’Afrique, et la déclassification des documents sur l’assassinat de l’ancien président burkinabé Thomas Sankara couverts par le secret-défense en France.