Le Soudan du Sud vient d’acquérir deux drones et 11 caméras pour veiller à la sécurité dans la capitale Juba et lutter contre la criminalité.
«On pourra maintenant suivre la trace (des criminels) et ils ne pourront pas s’en tirer en toute impunité avec leurs crimes» s’est félicité le président Salva Kiir, lors de la cérémonie de lancement de cet équipement.
Les onze caméras seront installées près du palais présidentiel, du quartier des ministères et à l’aéroport de Juba. Le chef de l’Etat a assuré que «tous les avions à l’aéroport seront en sécurité. Chacun sera contrôlé où qu’il ou elle aille».
L’installation de 100 autres caméras et le déploiement d’autres drones est prévu dans ce projet qui a été confié à la société israélienne Global Group. Cette entreprise gèrera les opérations, le temps que 150 policiers sud-soudanais soient formés. Le coût du projet n’a pas été communiqué. Toutefois, un responsable au ministère de l’Intérieur sud-soudanais a parlé en termes de «millions de dollars».
Des réactions à l’étranger n’ont pas tardé suite au lancement de ce projet. D’aucuns déplorent que le pouvoir se permette de dépenser des millions de dollars dans l’achat de drones, alors que le pays connaît une grave crise financière provoquée par la guerre civile qui dure depuis quatre ans en plus de la famine qui touche une large frange de la population.
Le nombre de Sud-soudanais nécessitant une aide alimentaire est estimé à 4,8 millions sur la période d’octobre à décembre 2017.
Certains observateurs soutiennent, par ailleurs, que les drones achetés par Juba serviront aussi à espionner le Soudan que les Israéliens considèrent comme un ennemi à abattre.