L’armée tanzanienne n’est pas ébranlée et poursuivra avec plus de détermination, ses opérations dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), malgré la lourde perte de quinze soldats, enregistrée par son contingent déployé au sein de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), a annoncé le général tanzanien James Mwakibolwa, numéro deux de l’armée, lors d’une conférence de presse tenue dimanche à Dar es-Salaam.
«Nous avons enregistré une lourde perte. Malgré tout cela, nos forces qui sont sur place ont encore plus la volonté de combattre l’ennemi et d’accomplir leur mission avec une grande technicité et du professionnalisme», a assuré le responsable militaire tanzanien, prévenant «que quiconque osera nous déranger, nous allons nous occuper de lui».
Une attaque contre une base de Casques bleus tanzaniens en RDC, survenue le 7 décembre, a fait au moins 15 morts et 53 blessés. Le président tanzanien John Magufuli s’était dit «choqué» et «attristé» par ce drame.
«Je suis très choqué et très attristé d’apprendre la mort de nos jeunes et braves soldats et des héros qui ont perdu leur vie dans l’accomplissement de leur mission de paix chez nos voisins de la RDC», a-t-il déploré.
Selon le général Mwakibolwa, c’est la pire attaque que son pays a connu depuis que les forces tanzaniennes participent aux opérations de maintien de paix. C’est aussi l’attaque la plus meurtrière contre la force onusienne en RDC depuis son déploiement en 1999, d’après l’AFP.
L’attaque a été attribuée unanimement aux ADF (Allied Defense Forces, Forces démocratiques alliées), un groupe armé ougandais musulman actif dans le Nord-Kivu en RDC, frontalier de l’Ouganda. Le mouvement combat le régime de Yoweri Museveni au pouvoir depuis 27 ans. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a condamné également l’attaque.
Le général Mwakibolwa a enfin déclaré que «nous sommes en train d’y travailler avec les Nations unies. Les corps seront rapatriés entre le mardi 12 décembre et le mercredi 13 décembre».