L’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC) a adopté, vendredi 8 décembre, le code minier révisé, un texte qui se veut plus compétitif et qui devrait faire augmenter les impôts et les redevances.
Depuis juin dernier, les députés examinaient le projet de loi portant modification du code minier, la version de juillet 2002 ayant été jugée loin des aspirations des Congolais. D’aucuns estimaient que le secteur minier en RDC, pourtant un des poumons de l’économie du pays, ne participait pas assez au développement des communautés locales ou du pays d’une manière générale.
La baisse des cours des matières premières n’a fait qu’aggraver la situation. La RDC est le plus grand producteur de cuivre en Afrique et une source importante de cobalt, utilisé dans la fabrication des batteries pour les voitures électriques.
La question de la révision du code a suscité des débats, tant chaque partie, notamment l’Etat, les sociétés minières ou encore la société civile, voulait défendre ses intérêts. De l’avis de certains députés, les changements apportés dans le code ne sont pas aussi importants que ceux proposés dans le projet de loi initial.
La Fédération congolaise de l’or et du diamant (FECODI) a attiré l’attention, le jour du vote, sur l’authenticité même du projet de loi qui était en examen au Parlement.
«Ce projet de loi n’est pas identique à celui qui a été amandé lors d’une séance de travail qui avait réuni les membres du gouvernement, les entreprises minières et les membres de la société civile», a-t-elle indiqué. Son président, Albert Kalonji Molopwe, a invité les députés à revoir ce code dans l’intérêt des Congolais.