La croissance économique de la Côte d’Ivoire devrait se situer autour de 8% en 2017, malgré des circonstances non favorables, selon le président Alassane Ouattara, s’exprimant, dimanche 31 décembre à la Télévision nationale, à l’occasion du nouvel an 2018.
«Notre croissance économique devrait se situer autour du taux très appréciable de 8% en 2017 en dépit des fortes tensions internes et de la baisse des cours du cacao», a indiqué le chef de l’Etat, rappelant que le taux de croissance moyen annuel, sur la période 2012-2016, était de 9%.
Il a reconnu que la «chute brutale de plus de 40% des cours mondiaux du cacao» a tout de même contraint le gouvernement à réduire le budget général de l’Etat, passant de 6.501,4 milliards FCFA à 6.447,6 milliards FCFA.
Ouattara a assuré ses compatriotes que l’économie ivoirienne «se porte globalement bien, est solide (et) est résiliente». C’est grâce à cette performance économique, selon lui, que le pays a pu «résorber la dette intérieure en particulier vis-à-vis des Petites et moyennes entreprises en payant plus de 911 milliards F Cfa à 8.914 fournisseurs et prestataires de l’Etat».
Le chef de l’Etat de la première puissance économique de l’UEMOA a rappelé ses actions lancées en 2017 dont la poursuite des travaux de la première ligne du métro d’Abidjan. Il s’est félicité, par ailleurs, que son pays ait abrité de grands événements la même année, notamment le 5ème sommet UA-UE qui a réuni 60 chefs d’Etat et de gouvernement d’Afrique et d’Europe, fin novembre à Abidjan, et les VIIIèmes jeux de la Francophonie, du 21 au 30 juillet, avec la présence de plus de 4000 athlètes.
Ouattara a maintenu le flou quant à sa candidature à la présidentielle de 2020. La Constitution ivoirienne modifiée récemment lui donne la possibilité de se représenter, malgré ses deux mandats. Mais ses adversaires ne l’entendent pas, d’emblée, de cette oreille.