Le Maroc pourrait connaître un ralentissement de son activité économique au cours du premier trimestre 2018, à cause du faible niveau de la pluviométrie et du remplissage insuffisant des barrages, selon une note de conjoncture du Haut-Commissariat au plan (HCP), rendue public mardi 2 janvier.
Si au titre du dernier trimestre de l’année écoulée, l’économie aura réalisé une croissance de 3,9 %, celle-ci devrait passer à 2,6%, principalement en raison de la baisse anticipée de 3,1% de la valeur ajoutée agricole (contre 14,2 % en 2017).
Le HCP explique que «contrairement à la campagne passée marquée par des conditions climatiques favorables aux cultures précoces, la campagne agricole 2017/2018 aurait été caractérisée par une pluviométrie automnale moins abondante, dont les effets auraient été plus perceptibles au niveau des surfaces ensemencées des céréales et des légumineuses, mais également au niveau des cultures irriguées».
Au royaume chérifien, l’agriculture constitue un des poumons de l’économie nationale. Le manque de pluie affecte ainsi, ipso facto, la croissance du pays. Toujours selon le Haut-Commissariat, et concernant le taux de remplissage des barrages à usage agricole, le niveau enregistré autour de mi-décembre 2017 (environ 32 %) serait le plus bas sur les six dernières campagnes.
Toutefois, face à ce tableau moins éclatant, le HCP a indiqué que la valeur ajoutée hors agriculture, devrait, elle, s’accélérer au premier trimestre de l’année, grâce, entre autres, aux progrès attendus dans le secteur minier (progression de 5,2 % de la valeur ajoutée par rapport à la même période l’année passée) et à la légère reprise des cours mondiaux du pétrole.