Les autorités de Malabo ont confirmé, mercredi 3 janvier, l’échec d’un coup d’Etat qui était préparé fin décembre par un groupe de mercenaires étrangers, voulant renverser le président Teodoro Obiang Nguema, pour le compte de partis de l’opposition radicale.
Dans un communiqué lu à la radio d’Etat, le ministre de la Sécurité, Nicolas Obama Nchama, a expliqué que «le 24 décembre, un groupe de mercenaires tchadiens, soudanais et centrafricains ont infiltré les localités de Kye Ossi, Ebibeyin, Mongomo, Bata et Malabo pour attaquer le chef de l’Etat, qui se trouvait dans le palais présidentiel de Koete Mongomo pour passer les fêtes de fin d’année».
Une opération de démantèlement en collaboration avec les services de sécurité du Cameroun aurait été «activé immédiatement», poursuit le communiqué. Environ trente hommes armés avaient été arrêtés, le 27 décembre, à la frontière entre le Cameroun et la Guinée équatoriale par la police camerounaise, selon des informations livrées la semaine dernière par des sources camerounaises et équato-guinéennes.
Le gouvernement de Malabo avance que ces «mercenaires» aveint été «contractés par des Equato-guinéens militants de certains partis d’opposition radicale avec le soutien de certaines puissances» étrangères.
Le 30 décembre, l’homme fort du pays a évoqué une «guerre» en préparation et une «tentative de déstabilisation» et a appelé à la «vigilance», lors de ses vœux de fin d’année adressés à la population. «On est en train d’organiser une guerre car ils disent que j’ai passé beaucoup de temps au pouvoir», a-t-il dénoncé, précisant qu’il veut «une transition heureuse» et non la guerre.
Arrivé au pouvoir par coup d‘Etat, le chef d’Etat Obiang a déjà passé 38 ans à la tête du pays qu’il dirige d’une main de fer, selon des organisations de défense des droits de l’homme.