Les autorités militaires sénégalaises sont toujours à la recherche des hommes armés qui ont perpétré un attentat, samedi 6 janvier à Boffa, un village situé près de Ziguinchor, la principale ville de la Casamance, au Sud du Sénégal.
Les auteurs de «cet acte criminel» qui a fait treize morts doivent être «recherchés et traduits en justice», a annoncé le gouvernement dans un communiqué, à l’issue d’une réunion du Conseil national de sécurité convoqué par le président Macky Sall.
Sur le terrain où l’attaque a été perpétrée, des moyens ont été mis en œuvre en vue de «capturer» les assaillants. L’armée y a été déployée depuis le jour de l’attaque.
Selon le communiqué, les victimes sont des jeunes qui étaient partis chercher du bois dans la forêt de Borofaye dans le département du Ziguinchor, avant de tomber entre les mains des hommes armés.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, s’est rendu dimanche à Ziguinchor pour présenter les «condoléances de la Nation» aux familles des victimes. Il aurait remis une enveloppe d’un million de francs CFA à chaque famille de victimes, pour «organiser dignement leur deuil».
En attendant que les auteurs des crimes soient identifiés, les regards se tournent déjà vers les indépendantistes casamançais du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). Pourtant des sources sûres ont indiqué que les responsables du MFDC auraient unanimement condamné la tuerie et présenté leurs condoléances aux familles.
Certains observateurs craignent que cette attaque affecte le processus de paix entamé dans la région de Casamance et conduit par des médiateurs de la communauté religieuse Sant’Egidio basée en Italie.
La rébellion indépendantiste armée, qui existe depuis plus de 30 ans au Sénégal, a signé plusieurs accords avec le gouvernement de Dakar en vue de la pacification de la région.