L’ex-chef d’Etat de Madagascar,Marc Ravalomanana, a réaffirmé, mardi 9 janvier, sa volonté de se présenter à l’élection présidentielle qui doit se dérouler fin 2018 dans le pays, tout en considérant comme inexistante sacondamnation aux travaux forcés à perpétuité prononcée en 2010.
Défendant son éligibilité lors d’une conférence de presse où il présentait ses vœux de fin d’année, il a dit ne pas encore se sentir condamné. «Vous savez bien qu’en politique, il ne faut pas accepter toutes les condamnations, les accusations. Je ne me sens pas encore condamné, je n’ai pas encore reçu la notification. Parce que le jugement, à l’époque, n’est pas compétent, c’est la Haute Cour de justice qui est compétente pour juger le président de la République», a-t-il déclaré.
«Je considère cette décision judiciaire comme inexistante. Les instances internationales, elles aussi, ne reconnaissent pas cette condamnation qui revêt un caractère politique», a précisé l’ancien président. Celui qui a dirigé le pays de 2002 à 2009 estime qu’il n’y a donc pas d’obstacle à sa candidature en 2018. Ravalomanana a été condamné pour la tuerie du 7 février 2009, jour où la garde présidentielle a tiré sur une foule de manifestants.
L’ex-chef d’Etat se dit confiant. «Ce que je vis aujourd’hui n’est rien par rapport à ce que j’ai affronté en 2001-2002 et en 2009», a-t-il indiqué devant les journalistes. Sans mâcher les mots, il a aussi martelé que «s’ils bloquent ma candidature, c’est à vous d’imaginer la situation. C’est tout. Ce n’est pas une menace».
Suite à la sortie médiatique de Ravalomanana, Elise Alexandrine Rasolo, ministre de la Justice a répliqué, défendant la force exécutoire de la justice. Elle a promis que l’ex-président sera incessamment notifié de sa condamnation.