Le conseil municipal de la capitale sénégalaise, Dakar a décidé ce lundi, de se constituer partie civile dans le procès de Khalifa Sall, le maire qui est poursuivi pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux en écriture de commerce, détournement de deniers publics, d’escroquerie portant sur les deniers public et de blanchiment de capitaux, pour un montant de 1,8 milliard de francs CFA.
Depuis lors, Moussa Sow, un agent judiciaire de la Ville de Dakar qui a été chargé de représenter la mairie et de choisir des avocats, s’emploie à justifier cette décision.
Pour lui, «la Ville ne peut pas être en reste dans cette affaire puisque son conseil municipal supervise l’ensemble du processus budgétaire comme de l’approbation des comptes administratifs. Elle doit nécessairement y être parce que la Constitution parle clairement de «libre administration des collectivités locales par des assemblées élues au suffrage universel».
Considérant que la ville à une autonomie financière, Sow estime que l’agent judiciaire de l’Etat devrait expliquer en quoi l’Etat est victime dans ce dossier. «Le budget de la Ville de Dakar n’est pas issu de la loi de finances. C’est un budget qui est voté par le Conseil municipal. Nous avons une autonomie financière. L’agent judiciaire de l’État devrait nous dire quel préjudice il a subi», a-t-il indiqué dans les colonnes d’un journal local.
Poursuivant dans le même sens, il a assuré que «l’Etat n’a subi aucun dommage ou intérêts. Il est en train de représenter de fait la Ville de Dakar. Or, la représentation de fait en tant que partie civile n’existe pas. Il faut avoir une délibération. Ce qui n’est pas le cas».
Alors que le procès de Khalifa Sall doit reprendre le mardi 23 janvier, l’affaire risque de connaitre un nouveau rebondissement si le juge accepte la demande de la mairie. Celui-ci doit trancher dans un délai très court.