Le parti au pouvoir en Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), n’est plus réfractaire à l’idée de destituer Jacob Zuma de son poste de président de la République. Pour cause, sa possible éviction a été évoquée par le comité exécutif du parti.
La question sur l’avenir du chef de l’Etat a été débattue lors d’une réunion du comité qui s’était tenue de jeudi à dimanche à Johannesburg. «Nous avons convenu que le sujet ‘du départ de Jacob Zuma’ était entre les mains des responsables. Il y aura des discussions entre les responsables (du parti), le président Zuma et le président (du parti) Ramaphosa», a fait part le secrétaire général de l’ANC, Ace Magashule, lors d’une conférence de presse lundi.
Si les membres du comité n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la date exacte pour la destitution de Zuma, Magashule a laissé entendre que ce départ pourrait intervenir avant la fin de son second et dernier mandat en 2019.
Plusieurs observateurs sont d’avis que les jours du président Zuma, 75 ans, à la tête du pays sont plus que jamais comptés. Les multiples scandales de corruption dans lesquels le nom du chef de l’Etat a été cité ne militent pas en sa faveur. En tout cas, l’ANC veut redorer son image ternie par ces faits de corruption.
Le vice-président Cyril Ramaphosa, nouveau président de l’ANC avait axé sa campagne sur la lutte contre la corruption. Le week-end passé, il a annoncé la composition d’un nouveau conseil d’administration à la tête d’Eskom, l’entreprise publique d’électricité qui est au centre de plusieurs enquêtes concernant des affaires de corruption. Ce qui est un signal fort aux investisseurs.