Le Fonds monétaire international (FMI) a jugé «favorables» les perspectives économiques de l’Egypte, suite à un deuxième examen du programme de réformes économique mis en place en 2016 par Le Caire suite à la crise économique que traverse le pays.
Ce programme drastique était mis en œuvre en vue de l’obtention d’un prêt du FMI. Pour rappel, le Conseil d’administration de l’institution de Bretton Woods a approuvé, le 11 novembre 2016, un accord sur un mécanisme élargi de crédit (MEDC) en faveur de l’Egypte. D’une durée de trois ans, ce programme permettra des décaissements d’un montant global de 12 milliards de dollars.
«Les réformes qui ont été entreprises jusqu’à présent ont été bien mises en œuvre et nous commençons à en voir les effets», a fait savoir Subir Lall, chef de la mission du FMI pour l’Egypte, lors d’une conférence de presse mardi. Parmi ses déclarations, elle a assuré que des «efforts importants pour protéger les plus vulnérables» ont été effectués.
Selon le FMI, la croissance économique de l’Egypte a atteint 4,2% pour l’année budgétaire qui s’est terminée en juin 2017, contre 3,5% l’année précédente. L’institution financière prévoit une croissance de 4,8% pour l’année suivante.
En tout cas, ces signes encourageants du FMI devraient réconforter le président Abdel Fatah al-Sissi qui a fait du redressement économique de son pays l’un de ses chevaux de bataille. L’économie égyptienne s’était effondrée depuis la révolte de 2011 qui avait chassé du pouvoir l’ancien président Hosni Moubarak.
Le satisfecit du FMI devrait également jouer en faveur d’al Sissi qui est candidat à sa propre succession, en dépit de la baisse de sa popularité due à la hausse de l’inflation provoquée par la réforme économique. Aussi, le président sortant pourrait se retrouver seul dans la course présidentielle, parce que ses potentiels adversaires sont un par un écartés à cause des soucis avec la justice.