Plusieurs milliers de Béninois ont manifesté mardi 23 janvier à Cotonou, la capitale du Bénin, répondant à l’appel de la confédération intersyndicale du Front pour le Sursaut Patriotique (FST).
Il s’agit des travailleurs qui sont descendus dans la rue, observant le mouvement de grève décrété par la FSP. Les organisateurs réclament un dialogue social avec le gouvernement de Patrice Talon.
Outre le mot d’ordre de la marche qui a été largement suivi, les organisateurs se sont réjouis d’avoir tenu tête aux autorités qui leur avaient imposé un itinéraire à suivre.
Les manifestants ont plutôt suivi l’itinéraire fixé par les organisateurs, qui conduisait vers la Bourse du travail, et ont foulé le sol des zones interdites par Cotonou. Les marcheurs ont été confrontés aux barricades posées par la police, mais les leaders du Front ont pu obtenir la levée de ces barricades après échange avec les responsables de la police.
«Vous avez vu, plus de 20 000 béninois sont dans la rue. Ils sont là pour exprimer leur ras-le bol. Ils ont voulu nous imposer un itinéraire. Nous avons dit que personne ne pouvait modifier notre itinéraire sans discuter avec nous. Donc c’est une victoire pour le peuple béninois», a fait part un des organisateurs.
Au niveau de la Bourse du travail, point de chute de la marche, les organisateurs ont fait des déclarations dénonçant la gouvernance du régime et encourageant les travailleurs à continuer la mobilisation.
Le FSP est devenu ces derniers temps un acteur clé dans la société béninoise. La confédération intersyndicale demande aussi l’application de plusieurs décrets datant de 2015 concernant, entre autres, des hausses salariales.
Certains observateurs craignent que les multiples grèves de ces dernières semaines aboutissent à la demande du départ du président Patrice Talon si celui-ci ne donne pas satisfaction aux attentes des syndicats.