Le chef d’Etat du Nigeria, Muhammadu Buhari a été proclamé champion de la lutte anti-corruption par ses pairs réunis au 30e sommet de l’Union Africaine (UA) à Addis-Abeba, en Ethiopie, une manière de reconnaitre ses actions au cœur de la lutte contre la corruption qui est une des priorités de son mandat présidentiel.
Buhari a fait une déclaration, à l’ouverture du sommet, ce dimanche 28 janvier, sur le thème retenu pour la rencontre, affirmant notamment que «gagner la bataille de la lutte contre la corruption, un processus durable pour une mutation de l’Afrique».
Pour rappel, le leader nigérian avait été désigné chef anti-corruption dans l’UA à l’issue de la 29è session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement début juillet à Addis-Abeba. Ce titre était motivé par la lutte engagée par Buhari contre la corruption dans son pays, depuis son accession au pouvoir en 2015. Il devait ainsi conduire les travaux de cette année de l’UA relatifs à la corruption.
L’ouverture du sommet, qui devrait clôturer ses travaux ce lundi, a enregistré d’autres évènements importants parmi lesquels la nomination du président rwandais, Paul Kagame, à la présidence en exercice de l’institution régionale pour un mandat d’une année.
Sous l’égide de ce leader africain, l’UA s’est déjà engagée en 2016 et 2017 à entreprendre une série de profondes réformes avec comme enjeux l’indépendance financière de l’organisation, ainsi que son efficacité.
Kagamé a quelques mois pour marquer ses traces. Certains observateurs s’attendent à l’entrée en vigueur de la taxe de 0,2% sur les importations nécessaires au financement de l’institution. Après le Rwanda, la présidence tournante de l’institution continentale sera cédée à l’Egypte en 2019.