Le nouveau président libérien George Weah a annoncé ce lundi, son intention de réduire avec effet immédiat, son salaire de 25%, tenant compte des difficultés économiques que traverse son pays.
«Je vous annonce aujourd’hui, avec effet immédiat, que je vais réduire mon salaire et mes primes de 25%», a-t-il déclaré devant le Sénat et l’Assemblée nationale, lors de son premier «discours sur l’état de la nation», une semaine après sa prise de pouvoir. La rémunération d’Ellen Johnson Sirleaf s’élevait à 90.000 dollars par an.
Weah a invité les parlementaires de son pays à suivre son exemple. Dans son discours, le nouveau chef d’Etat a d’abord exprimé son désir de réviser la Constitution, notamment pour supprimer une disposition sur la citoyenneté jugée «raciste». Il a jugé «inutile, raciste et dépassé» l’article de la Constitution qui réserve la citoyenneté aux «personnes de couleur».
Par ailleurs, la star de football a plaidé pour la cause des étrangers et des Libériens ayant acquis d’autres nationalités. Il a dénoncé l’interdiction pour des étrangers de posséder des biens fonciers, dissuasive, à ses yeux, pour les investisseurs, ainsi que celle de détenir une autre nationalité, estimant que plusieurs Libériens qui ont fui la guerre civile (1989-2003) étaient devenus citoyens de leur pays d’accueil. Weah a également promis de faire de l’éducation une «priorité constante et essentielle» de son administration.
Le nouveau président a succédé à Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue chef d’Etat en Afrique et qui a passé deux mandats à la tête de son pays.