La présidente de la République centrafricaine (RCA), Catherine Samba-Panza, a plaidé aux Nations unies pour la levée de l’embargo sur les livraisons d’armes, imposé à son pays depuis décembre 2013.
« Je voudrais solliciter la grande compréhension et la mansuétude de la Commission des sanctions pour que l’embargo sur les armes en République centrafricaine soit réexaminé », a-t-elle réclamé dans une intervention devant l’Assemblée générale des Nations Unies qui tient du 24 au 30 septembre, sa 69ème session ordinaire à New York.
Pour la présidente centrafricaine, la levée de l’embargo sur la livraison des armes à la RCA, constitue la seule voie pouvant permettre à son pays de disposer d’une armée en bonne et due forme et qui soit capable de faire face aux problèmes de sécurité.
Samba-Panza se dit convaincue qu’une armée bien équipée, avec de surcroît une meilleure connaissance du terrain, apporterait inéluctablement un soutien aux forces internationales de maintien de la paix en RCA.
« Je suis une présidente qui n’a d’armée dans son pays » a-t-elle confié au journal français « Le Monde », précisant que les 7.000 soldats que compte la RCA sont sous-équipés, sans casernes et sans armes.
En marge de l’Assemblée générale de l’ONU, la présidente de transition de la république centrafricaine a profité de l’occasion pour défendre la cause de son pays, lors d’une réunion de haut niveau consacrée aux derniers développements de la situation en Centrafrique.
Hormis la question de la levée de l’embargo que la Centrafrique a déjà eue à réclamer par le passé, d’autres appels venant des participants à cette réunion, dont plusieurs chefs d’Etat africains plaidant en faveur d’un consensus pour réussir la transition en RCA et du renforcement de la lutte contre l’impunité dans le pays.
Somme toute, l’invitée spéciale du Secrétaire Général de l’ONU regagnera son pays soulagée de s’être fait entendre. Sa participation à la 69ème Assemblée générale de l’ONU où la parole lui a été accordée et les négociations entamées avec la commission des sanctions de l’ONU, constituent, selon elle, « des signes forts et prometteurs ».