Le président namibien Hage Geingob a privé ses ministres des déplacements durant tout le mois de février à l’étranger, dans le cadre de leur travail, dans le souci de réduire le train de vie de l’Etat.
«Aucune demande de voyage à l’étranger pour les ministres et secrétaires d’Etat (…) ne sera étudiée jusqu’à la fin février 2018», une directive «destinée à réduire les dépenses publiques», précise un communiqué de la présidence.
Le chef de l’Etat a indiqué, qu’en raison de cette même contrainte de limiter les dépenses, il a lui-même dû utiliser des vols commerciaux pour ses vacances en décembre et pour son déplacement au sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba en janvier. Son entourage témoigne aussi que Geingob ne se rend à l’étranger qu’en cas d’extrême nécessité et avec des délégations réduites.
Le numéro un namibien a aussi opté pour un programme de congés forcés des militaires, à partir de février, afin d’alléger les charges (électricité, eau, nourriture) que fait peser l’armée nationale sur les caisses de l’Etat.
Le chef de l’Etat qui a indiqué, en novembre dernier, que son pays n’a pas besoin du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, multiplie ainsi des mesures pour faire face à la crise économique qui frappe son pays. La Namibie a commencé à réduire ses dépenses publiques en 2015, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la défense.
La Namibie dont l’économie se base principalement sur ses ressources minières, a décidé de faire du tourisme un des pivots de la diversification. Après les mines et la pêche, le tourisme est devenu le troisième secteur d’activité du pays.
La Namibie fait d’ailleurs partie des 22 destinations touristiques les plus attrayantes pour l’année 2018, selon une liste établie par Bloomberg et diffusée début janvier