Suite à l’incident survenu la semaine passée à la mine d’or de Béatrix en Afrique du Sud, où près de 1.300 ouvriers ont été piégés sous terre avant d’être secourus, le syndicat sud-africain de mineurs, le National Union of Mineworkers (NUM) plaide pour une meilleure sécurité, en appelant à un audit d’infrastructures dans toutes les mines du pays, dans le souci de prévenir de tels accidents.
Mercredi 31 janvier, ces ouvriers ont été surpris par une violente tempête qui a coupé l’alimentation électrique du puits central de la mine, et ont été bloqués sous terre. Le lendemain, un groupe de 300 ouvriers étaient remontés en surface. Le reste a été secouru la matinée du vendredi 2 février.
Pour le NUM, «il n’y a pas de raison pour qu’une mine comme Beatrix ne puisse pas avoir d’issues de secours si la cage ne fonctionne pas. Le fait que les générateurs n’aient pas fonctionné est inquiétant, c’est pourquoi nous demandons un audit d’infrastructure pour voir pourquoi tous ces incidents se produisent».
La principale centrale syndicale du pays, la COSATU, a, de son côté, demandé «une enquête» et exigé que la compagnie soit «tenue responsable pour négligence». Nombreuses organisations syndicales ont exhorté les mineurs de ne pas travailler tant que la sécurité n’est pas assurée.
La mine s’était défendue, affirmant qu’elle avait été victime d’un incident «extrêmement inhabituel» puisque des générateurs ont été endommagés par l’orage.
Le ministre des Ressources minières, Mosebenzi Zwane, a indiqué, au sortir d’une réunion avec les syndicats et la direction de la mine de Beatrix, que « nous allons enquêter sur d’éventuelles négligences », tout en ajoutant que «la mine est fermée pour l’instant ».
Les décès sont assez fréquents dans les mines sud-africaines. Au total, 81 personnes y ont perdu la vie entre janvier et novembre 2017, contre 73 en 2016. Depuis 2012, plus de 70 personnes décèdent sous terre, chaque année en Afrique du Sud, à la suite d’accidents miniers.