L’algérienne Leila Zerrougui a pris officiellement dimanche ses fonctions en tant que Représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC) et cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), selon un communiqué de la mission rendu public ce dimanche.
Sa nomination avait été annoncée fin décembre 2017 pour remplacer le Nigérien Maman Sambo Sidikou. Zerrougui poursuivra, souligne le document, la mise en œuvre du mandat de la Monusco qui est axé sur le soutien au processus politique en RDC et la protection des populations civiles. Elle offrira également ses «bons offices» en vue de «l’application intégrale de l’accord politique du 31 décembre 2016».
«La MONUSCO demeure engagée à soutenir, conformément à son mandat et dans le respect de la Constitution congolaise, l’application intégrale de l’accord politique du 31 décembre 2016 qui énonce les principes généraux concernant la tenue des élections, le transfert pacifique du pouvoir et la consolidation de la stabilité en RDC », indique le communiqué.
Le climat politique demeure tendu en RDC en prévision des élections générales prévues pour fin 2018. L’opposition demande toujours la démission du chef de l’Etat, Joseph Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a pris fin en décembre 2016.
A la fin de ce mois, une nouvelle marche anti-Kabila sera organisée par le Comité laïc de coordination (CLC) proche de l’Eglise catholique.
«Ce 25 février 2018, où que nous soyons, au Congo ou à l’étranger, sans distinction d’appartenances religieuses ou politiques, levons-nous et marchons pour dire non à la dictature », a déclaré, samedi 10 février, le CLC, encourageant les Congolais d’être « prêts à affronter le pire » et d’«arracher le meilleur ».
Le comité demande à Kabila de déclarer publiquement qu’il ne se représentera pas à la présidentielle du 23 décembre.
Zerrougui, qui a déjà exercé entre 2008 et 2012 comme adjointe au chef de la Monusco, rencontrera, dans les prochains jours, pour des séances de travail, les autorités congolaises et les personnels et partenaires des Nations unies en RDC. Le gouvernement de Kinshasa a souvent accusé la mission onusienne d’une certaine passivité.