L’Organisation des Nations unis (ONU) a appelé à une action urgente en Centrafrique actuellement confrontée à une crise humanitaire à grande échelle, au risque de voir la situation se détériorer à nouveau.
L’appel de la secrétaire générale adjointe aux secours d’urgence de l’ONU, Ursula Mueller, est clair : «agir maintenant pour éviter une nouvelle détérioration qui nécessiterait une réponse beaucoup plus importante», a-t-elle interpellé jeudi lors d’une conférence de presse à Bangui, la capitale centrafricaine.
La responsable onusienne s’est exprimée au terme d’une visite de quatre jours dans le pays, durant laquelle elle s’est rendue dans certains coins déchirés par les combats. Selon elle, « la République centrafricaine est confrontée à une crise humanitaire de grande envergure.
La violence se répand rapidement à travers le pays, les besoins les plus urgents et les plus critiques de la population ne cessent d’augmenter, et les civils continuent à souffrir de la violence et de l’insécurité ».
Mueller a profité de l’occasion pour sensibiliser une nouvelle fouis sur l’urgence de mobiliser les fonds devant aider le pays à sortir de sa crise, attirant l’attention sur la baisse ces trois dernières années, du financement des opérations humanitaires en Centrafrique.
Le plan de réponse humanitaire 2017, en faveur de la Centrafrique, n’a été financé qu’à hauteur de 192,6 millions de dollars sur les 497,3 millions de dollars de besoins estimés par l’ONU. Pour cette année, les besoins sont estimés à 515,6 millions de dollars, pour venir en aide à près de 2 millions de personnes, soit environ la moitié de la population du pays.
Les autorités centrafricaines peinent encore à rétablir la paix dans le pays en proie à des violences meurtrières depuis 2013, malgré certaines initiatives prises pour pousser les groupes armés à déposer les armes.