Un groupe de 750 migrants africains en Israël, en colère contre l’exécutif du pays, a marché, jeudi 22 février, de son centre de détention de Holot vers la prison de Saharonim où sont incarcérés, depuis mardi, les 18 premiers migrants qui ont refusé de quitter volontairement Israël.
Pour manifester leur mécontentement, ces centaines de demandeurs d’asile avaient déjà entamé une grève de la faim à la suite de l’incarcération de leurs collègues.
Essentiellement Erythréens et Soudanais, ils sont menacés d’expulsion par le gouvernement. « Tout le monde est venu à la manifestation et tout le monde est en grève de la faim. C’est notre force », a fait part un migrant.
Israël a mis en place un plan visant à refouler près de 40 000 ressortissants africains entrés illégalement sur son territoire. L’exécutif propose aux concernés soit un départ « volontaire » vers un pays tiers d’ici au 1er avril (avec une aide de 3.500 dollars),soit une incarcération pour une durée indéterminée.
Les premières personnes emprisonnées, des Erythréens, dans le cadre de ce plan étaient convoquées par les services de l’immigration au sein du centre de Holot pour signifier leur choix, après un avis reçu en janvier, soit un mois pour se décider. Refusant de partir, les autorités les ont alors immédiatement transférés vers la prison de Saharonim.
Selon l’organisation israélienne de défense des réfugiés, 600 demandeurs d’asile auraient déjà reçu des avis d’expulsion et environ 35.000 migrants risquent d’être expulsés.
Le centre de Holot, un centre de demi-détention où les gens peuvent quitter les lieux pendant la journée, a été ouvert pour regrouper, dans le désert du Neguev, les étrangers entrés illégalement sur le territoire israélien. Le gouvernement veut tout simplement le fermer.