Le gouvernement nigérian a confirmé ce dimanche 25 février l’enlèvement de 110 étudiantes après l’attaque, il y a une semaine, de leur établissement par des membres supposésde Boko Haram.
« Le gouvernement fédéral peut confirmer que 110 étudiantes de l’école publique de Dapchi, dans l’Etat de Yobe, n’ont pas été retrouvées, après que des assaillants, suspectés être d’une faction du groupe de Boko Haram ont envahi leur établissement lundi 19 février », a déclaré le ministre de l’Information, Lai Mohammed, dans un communiqué.
Ce responsable ministériel a ainsi mis fin à la confusion qui a régné ces derniers jours sur la disparition de ces filles, au nord-est du Nigeria.Le communiqué indique que ce chiffre de 110 a pu être établi grâce à la collecte des données du ministère local de l’Education et du principal de l’école (qui compte 906 élèves). La veille, les parents d’étudiantes, en colère contre le gouvernement, avaient formé une liste de 105 noms de jeunes filles dont ils étaient sans nouvelles.
Juste après l’assaut de l’école, le lundi, la police avait affirmé que les jeunes filles s’étaient enfuies avant l’arrivée des assaillants, écartant ainsi tout idée d’enlèvement.
Vendredi 23 février, les habitants de Dapchi ont déclaré ne plus se sentir en sécurité depuis que l’armée nigériane s’est retirée de cette ville située non loin de la frontière avec le Niger, zone où est retranchée la faction de Boko Haram d’Abu Mosab Al-Barnaoui et Mamman Nur, du mouvement de l’Etat Islamique pour l’Afrique de l’Ouest.
L’attaque elle-même n’a pas encore été revendiquée. Mais, aussi bien les autorités nigérianes que des observateurs étrangers indexent le groupe jihadiste Boko haram qui avait déjà kidnappé276 lycéennes de Chibok en 2004,entraînant une vague d’émotion mondiale.
Le président Muhammadu Buhari qui a présenté ses excuses auprès des familles des victimes, a qualifié l’attaque de « catastrophe nationale ». Les autorités ont fait part de leur détermination de secourir toutes les étudiantes.