Les attaques qui ont lieu dans la capitale burkinabè, Ouagadougou ont été revendiquées ce samedi, par le Groupe malien pour le soutien de l’islam et des musulmans (GSIM), dans un message diffusé par une agence de presse privée mauritanienne «Al Akhbar».
Le groupe djihadiste dirigé par le Touareg malien Iyad Ag Ghaly a affirmé avoir agi «en réponse à la mort de plusieurs de ses dirigeants dans un raid de l’armée française dans le nord du Mali il y a deux semaines».
Vendredi 2 mars, l’état-major des forces armées du Burkina et l’ambassade de France à Ouagadougou ont été frappés par deux attaques soldées par huit morts et plus de 80 blessés parmi les forces de sécurité, ainsi que neuf morts dans le rang des assaillants.
La justice burkinabè soupçonne que ces attaques ont eu lieu avec des complicités dans l’armée. Les jihadistes « avaient une connaissance des habitudes et pratiques courantes au sein de l’état-major, ce qui explique la facilité avec laquelle ils y ont accédé par son accès de service, situé au dos de l’entrée principale », a expliqué samedi, une source gouvernementale. Aussi, ceux qui ont mené l’assaut contre l’état-major portaient des uniformes de l’armée.
Dans le cadre de l’enquête en cours, deux jihadistes présumés étaient entendus dimanche. Une autre source gouvernementale a indiqué qu’un des hommes pourrait être « un cerveau » de l’attaque de l’état-major.
Certains observateurs locaux se demandent si ces attaques ont un lien avec l’ouverture du procès des suspects accusés du putsch manqué de septembre 2015, où comparaissent notamment le général Gilbert Diendéré et l’ex-ministre des affaires étrangères Djibrill Bassolé, proches de l’ancien président déchu Blaise Compaoré (exilé en Côte d’Ivoire).
L’attaque contre l’ambassade de France n’a fait aucun mort ni blessé. L’assaut s’était plutôt soldé par la mort de quatre jihadistes qui n’ont pu pénétrer dans l’enceinte diplomatique, bien protégée.
Le GSIM,une coalition créée il y a un an et composée de la branche malienne d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, est déjà responsable d’autres attaques au Mali.