La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a décidé de faire don d’une enveloppe de 130 millions FCFA aux victimes et familles des victimes des attaques terroristes survenues le 2 mars dernier à Ouagadougou.
L’annonce a été faite par le président de la commission de la CEDEAO, Jean-Claude Brou, venu à Ouagadougou pour apporter le soutien, au nom de l’organisation et en son nom propre, au président burkinabé Roch Marc Christian Kabore, ainsi qu’à la population burkinabè.
La double attaque, perpétrée contre l’ambassade de France et l’état-major de l’armée burkinabé, a fait 8 morts et plus de 85 blessés. «Nous condamnons avec la plus grande fermeté (…) tout acte de violence et d’extrémisme», a martelé Jean-Claude Brou qui a aussi informé avoir évoqué, avec Kaboré, les actions qui sont menées au niveau de la Commission de la CEDEAO pour contrer le phénomène du terrorisme qui affecte tous les pays de l’organisation.
Ouagadougou abrite, depuis quelques semaines, une antenne du mécanisme d’alerte précoce de la CEDEAO. Brou s’est engagé à œuvrer aux côtés des autorités nationales pour rendre opérationnelle cette antenne etainsi jouer son rôle dans l’architecture de gestion de la sécurité dans l’espace CEDEAO.
Mais le soutien financier de la CEDEAO passe mal pour certains observateurs ouest-africains qui le qualifie de la « poudre aux yeux ». Ils accusent l’organisation de n’apporter aucune aide à la force du G5 Sahel, alors que celle-ci peine à entrer en service par manque de moyen financier.
Cette force conjointe qui pourrait sécuriser une bonne partie de l’Afrique, selon eux, est contrainte de tendre également la main aux partenaires extérieurs pour collecter les 450 millions d’euros nécessaires au démarrage des activités, déplorent-ils.
La force du G5 Sahel mise en place par la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad a pour mission de traquer des groupes terroristes qui ont envahi la région du Sahel.