La déclaration du secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, concernant la coopération entre l’Afrique et la Chine, continue de faire réagir l’empire du Milieu qui mise, entre autres, sur le Forum sur la coopération sino-africaine de septembre prochain pour booster davantage sa collaboration avec les pays africains.
A la veille de sa première tournée en Afrique, qu’il a entamée ce mercredi 7 mars, le secrétaire d’Etat américain a déclaré que «les Etats-Unis veulent favoriser une croissance durable qui renforce les institutions et l’état de droit en Afrique, et permette aux pays africains d’être autosuffisants. C’est l’opposé de l’approche chinoise, qui encourage la dépendance via des contrats opaques, des prêts prédateurs qui engluent les pays dans la dette».
En réaction aux propos de Tillerson, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, a plutôt invité, lors d’une conférence de presse à Pékin, les pays africains «à monter à bord du train express du développement de la Chine».
Selon le chef de la diplomatie chinoise, son pays mène et continuera à mener des relations avec l’Afrique sur la base du concept de «sincérité, pragmatisme, amitié et franchise».
Il a fait savoir que lors du forum sur la coopération sino-africaine qui aura lieu en Chine cette année, les dirigeants des deux parties discuteront de la nouvelle ère de leur coopération, mettront l’accent sur le développement de l’initiative «la Ceinture et la Route» et transformeront la Chine et l’Afrique en une communauté de destin.
L’initiative « la Ceinture et la Route » sera alignée, a-t-il ajouté, avec le Programme 2030 pour le développement durable des Nations unies et l’Agenda 2063 de l’Union africaine, ainsi qu’avec les stratégies respectives de développement des pays africains.
De son côté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Geng Shuang, a noté qu’à la place des remarques irresponsables, les partenaires étrangers devraient « soutenir la paix et le développement du continent et faire plus de contributions au développement africain ». Pour lui, c’est là la responsabilité commune de la communauté internationale.
Geng Shuang s’attend aussi à ce que le sommet de septembre prochain propulse la coopération Chine-Afrique et donne un nouvel élan au développement du continent africain.