Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson, en visite au Tchad, a fait savoir, lundi à N’Djamena, que son pays envisageait de lever l’interdiction, qui frappe les citoyens tchadiens, de voyager aux Etats-Unis.
La décision d’inclusion du Tchad dans la liste noire des pays dont les citoyens sont interdits de se rendre aux Etats-Unis, avait été prise en septembre dernier, par l’administration du président Donald Trump qui avait estimé que ce pays d’Afrique centrale n’avait pas fourni de preuves sur ses mesures sécuritaires.
Mais lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de son entretien avec le président tchadien Idriss Déby Itno, le chef de la diplomatie américaine a laissé entendre que «des efforts importants ont été faits par le Tchad pour renforcer le contrôle des passeports et les échanges d’informations concernant de présumés terroristes». Et d’ajouter que «tous ces efforts, devraient permettre de prendre des mesures afin de normaliser les conditions de voyage des Tchadiens» aux Etats-Unis.
«Dans les jours à venir, tout sera fait pour que le Tchad soit retiré» de la liste noire américaine, a promis Rex Tillerson au cours d’un point de presse tenu conjointement avec son homologue tchadien, Chérif Mahamat Zène. Ce dernier a aussi assuré que «des discussions à ce sujet sont en cours et nous avons espoir que le Tchad ne figurera plus sur cette liste dans peu de temps».
Le secrétaire d’Etat américain a également qualifié le Tchad comme un partenaire stratégique des Etats-Unis en matière de lutte contre le terrorisme, rappelant à l’occasion, le soutien financier américain à la force multinationale du G5 Sahel.
Tillerson est venu à N’Djamena, entre autres, pour apaiser les différends qui opposentles Etats-Unis et le Tchad depuis plusieurs mois. En dehors du litige relative à la liste noire, l’administration Trump avait aussi soupçonné Idriss Déby d’être impliqué dans une affaire de corruption.
Après N’Djamena, la capitale tchadienne, Tillerson s’est rendu à Abuja (Nigeria), dernière étape de sa tournée africaine qu’il a entamée le 8 mars à Addis-Abeba, en Éthiopie.