Une structure de la société civile en République démocratique du Congo (RDC) exige la démission immédiate du Premier ministre Bruno Tshibala qui ferait preuve d’incompétence et de mauvaise gestion.
Devant la presse ce lundi à Kinshasa, Dieudonné Mushagalusa, coordonnateur de la structure, a également demandé au Parlement de provoquer la déchéance de Tshibala au cas où il ne quittait pas de son propre gré, ses fonctions.
«Nous avons appris avec amertume les évènements malheureux qui se sont succédés à la Primature depuis la prise de fonctions de l’actuel Premier ministre. Nous exigeons immédiatement la démission de M. Bruno Tshibala pour préserver la dignité et l’image de la République. A défaut de sa démission, nous exhortons le Parlement d’organiser sa déchéance dès la session de mars 2018», a martelé Mushagalusa.
Le dernier évènement en date, disqualifiant le chef du gouvernement alors en déplacement, a eu lieu le 5 mars à la Primature. Une altercation se serait produite entre le directeur de cabinet et le conseiller technique spécial de Tshibala.
Les images de l’incident, qui concernerait une affaire de salaires détournés, ont fait le tour des réseaux sociaux. Le directeur de cabinet, Michel Somwe a déposé sa démission deux jours après ce scandale.
Le premier ministre, lui-même, a qualifié, dans une récente interview, cette altercation au sein de ses services, d’un «incident mineur».
Les autorités de Kinshasa ont déjà réagi à cet appel de la société civile. Un responsable au sein de la primature, Alfred Ndinga, a évoqué une démission inconcevable compte tenu des réalisations effectuées avec succès par le gouvernement de Bruno Tshibala.
«Aujourd’hui, l’opinion sait que grâce à ce gouvernement, la paix est rétablie dans le Grand Kasaï. Ce qui a permis que les Kasaïens puissent s’enrôler massivement. En ce qui concerne le financement des élections, l’enveloppe est passée de 20 millions à près de 50 millions de Fcfa par mois. Ce sont des réalisations incontestables», a rétorqué Ndinga.