La Banque mondiale (BM) a indiqué, dans un rapport publié ce lundi, que le réchauffement climatique pourrait entraîner une vague de migration importante dans trois régions du monde.
La BM estime à 86 millions de «migrants climatiques» potentiels en Afrique subsaharienne, 40 millions en Asie du Sud et 17 millions en Amérique Latine, soit un total de 143 millions de «migrants climatiques» potentiels.
« Ces trois régions du monde représentent 55 % de la population des pays en développement. Et les 143 millions de personnes sont équivalentes à 2,8 % de la population de ces régions», indique la BM.
Les « migrants climatiques », constitués d’individus, des familles, voire des communautés entières en quête d’endroits plus viables, s’ajouteraient ainsi aux millions de personnes déplacées pour des raisons politiques, économiques ou sociales.
L’institution financière internationale s’est basée sur une étude qu’elle a réalisée concernant les effets du changement climatique sur les flux migratoires, avec les conséquences économiques que cela va entraîner d’ici 2050. Son rapport est le premier du genre sur cette question.
Pour éviter que ces déplacements de populations liés au changement climatique ne dégénèrent en crise humanitaire, la BM exhortent que les politiques agissaient « sur plusieurs fronts », notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la mise en place des plans de développement solides.
En opérant dans ces domaines, le nombre de déplacés pourrait ainsi être réduit jusqu’à 80%(soit plus de 100 millions de personnes), selon la Banque.
Soulignons que parmi les effets du changement climatique cités par l’institution financière se trouvent la baisse de la production agricole, la pénurie d’eau, la sècheresse et la hausse du niveau de la mer. « Chaque jour, le changement climatique devient une menace économique, sociale et existentielle plus forte », a déclaré Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale.