Six groupes étrangers ont déposé des offres pour le rachat d’une participation de 50,52% au capital de Carthage Cement, numéro 2 de la cimenterie en Tunisie, a annoncé ce lundi, Al Karama Holding, l’entreprise chargée de gérer les sociétés confisquées par l’Etat tunisien à l’ancien régime de Zine El Abidine Ben Ali.
L’Etat avait mis en place Al Karama Holding, après la révolution de 2011 qui avait chassé Ben Ali du pouvoir, dans le but de réunir et manager tous les biens saisis de l’ancien système, soit plus de 50 sociétés exerçant dans diverses activités.
Carthage Cement ou Ciments de Carthage, qui fait partie de ces sociétés, avait été la propriété de Belhassan Trabelsi, beau-frère du président déchu.
L’entreprise a été fondée en 2008 et introduite à la bourse de Tunis en 2010. Sa capacité de production est estimée à 12.800 tonnes/jour de granulats, 2.600 m3/jour de bétons prêts à l’emploi et 6.800 tonnes/jour de ciment.
En 2017, Carthage Cement a réalisé un chiffre d’affaires de 172,9 millions de Dinars (72 millions de Dollars), contre 196,1 millions de Dinars en 2016.
Les entreprises qui lorgnent Carthage Cement sont Omnium des Industries et de la Promotion (Maroc), Eurocem (Malte), Cementos Portland Valderrivas (Espagne), Cemolins Internacional SL (Espagne) ainsi que des consortiums Companhia General de cal et cemento (Portugal)/Société des ciments de Gabès (Tunisie) et Asamer Kurt-Petech (Autriche) et Melton Entreprise (Chypre).
Le coût du rachat des parts de la société mises en vente ne serait pas encore dévoilé. Selon certains observateurs, Omnium des industries et de la promotion de l’homme d’affaires marocain Anas Sefrioui pourrait être parmi les favoris pour l’acquisition d’une participation majeure dans le Carthage Cement.