Un tribunal administratif du Caire s’est prononcé, ce mardi, pour l’arrêt des activités du groupe américain Uber et de son équivalent émirati Careem en Egypte, selon la presse locale.
La justice égyptienne a répondu favorablement aux attentes des chauffeurs de taxis qui manifestaient contre leurs collègues de voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) d’Uber et de Careem qui, selon eux, ne payaient pas de droits pour l’utilisation de leurs véhicules de transport.
L’avocat des chauffeurs de taxi, Khaled al-Gamal, a exhorté le gouvernement à appliquer la décision du tribunal même si les deux compagnies font appel. Pour lui, Uber et Careem «doivent cesser leurs activités et bloquer leur application mobile sur internet».
Les conducteurs des taxis traditionnels estiment être victimes de l’arrivée en grande pompe et de la popularité des deux compagnies sur le marché du transport individuel. Pourtant nombreux usagers se plaignent aussi de la qualité des services offerts par les taxis locaux.
La décision du tribunal égyptien intervient pratiquement un mois après la fin de l’aventure d’Uber au Maroc. Dans ce dernier pays où la société américaine de transport de personnes a exercé pendant trois ans, c’est surtout le flou de la réglementation qui aurait précipité son départ du Royaume, en plus de la forte résistance des chauffeurs de taxis traditionnels.
«L’incertitude réglementaire actuelle ne nous permet pas de fournir une expérience sûre et fiable (…). Ainsi, tant qu’il n’y aura pas de vraie réforme et un environnement favorable aux nouvelles solutions de mobilité, nous sommes contraints de suspendre nos opérations », avait alors indiqué dans un communiqué, le groupe américain qui comptait, à travers le pays, quelque 300 chauffeurs référencés et 19.000 utilisateurs. Uber s’était dit prêt à revenir au Maroc, une fois que «de nouvelles règles seront mises en place».