L’ex-responsable du fonds d’investissement souverain de l’Angola, José Filomeno dos Santos qui n’est autre que le fils de l’ancien président Eduardo dos Santos, est poursuivi pour « fraude, détournement de fonds, trafic d’influence, blanchiment d’argent et association criminelle», a annoncé lundi le procureur général adjoint, Luis Benza Zanga, lors d’une conférence de presse.
Filomeno dos Santos aurait ordonné, pendant qu’il dirigeait encore le Fonds, un virement suspect de 500 millions de dollars (plus de 400 millions d’euros), vers un compte privé en Grande Bretagne, appartenant à un de ses proches, l’homme d’affaires Jean-Claude Bastos de Morais.
Filomeno a été inculpé en même temps que Valter Filipe da Silva, l’ancien directeur de la Banque centrale angolaise, accusé de complicité dans cette affaire.
Décidemment l’étau se resserre davantage autour de la famille et des proches collaborateurs de l’ex-président dos Santos, depuis l’accession au pouvoir du nouveau chef de l’Etat, Joao Lourenço qui a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités.
Plusieurs proches de l’ancien président ont été déjà écartés de leurs fonctions, dont la fille de l’ex-président, Isabel dos Santos qui était à la tête de la compagnie nationale pétrolière (Sonangol) et qui est aussi accusée de détournements de fonds.
Filomeno dos Santos avait été nommé par son père à la tête du fonds souverain du pays en 2013, avant d’être limogé en janvier par Joao Lourenço. En lien avec son inculpation, il est interdit de sortie du territoire.
Concernant les 500 millions de dollars détournés, la Grande-Bretagne qui avait intercepté le virement suspect, avait gelé la somme et promis de le restituer à l’Etat de l’Angola.