Le Président du Niger, Mahamadou Issoufou a refusé que soient engagées des négociations avec la secte islamiste nigériane Boko Haram pour obtenir la libération des femmes enlevées en 2017 dans la région de Diffa.
«Le Niger exclut toute idée de négociation avec Boko Haram en vue de retrouver et libérer 39 femmes enlevées à Ngalewa dans la région de Diffa en juillet 2017», a déclaré le chef d’Etat nigérien, espérant que le groupe terroriste sera anéanti grâce aux représailles de la Force mixte multinationale, mise en place par le Benin, le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad pour combattre notamment Boko Haram.
Le numéro un du Niger n’a pas voulu emboîter le pas à son homologue nigérian, Muhammadu Buhari qui a récemment engagé des pourparlers avec Boko Haram, pour la libération des écolières enlevées le 19 février à Dapchi, au nord du pays. La majorité de ces élèves ont été relâchées le 21 mars par leurs ravisseurs, mais les circonstances de leur libération a suscité de nombreuses interrogations.
La dernière attaque attribuée à Boko Haram au Niger remonte au 27 mars dernier dans la région de Diffa (sud-est du pays). Au moins cinq civils ont été tués et plusieurs autres blessés.
Les éléments de Boko Haram auraient tiré sur la foule, dans un marché, et emporté des vivres. Deux terroristes impliqués dans cette attaque meurtrière ont été neutralisés par les forces de sécurité.
Le gouverneur de la région de Diffa, Mahamadou Laoualy Dan qui a demandé à la population de «tenir le coup», a promis à cette occasion, que «2018 sera une année décisive dans la guerre contre Boko Haram».
La région de Diffa, théâtre de nombreuses attaques de Boko Haram depuis février 2015, a connu quelques mois d’accalmie avant d’être à nouveau la cible des attentats terroristes.