La Corée du Sud estime que le recours de la Commission électorale (CENI) en République démocratique du Congo (RDC), à la machine à voter, pourrait «mettre en danger la tenue pacifique et ordonnée des élections».
Séoul s’est exprimé à travers son ambassade à Kinshasa qui a publié un communiqué intitulé «La position du gouvernement de la République de Corée sur l’utilisation par le gouvernement congolais des machines à voter aux prochaines élections» présidentielles.
Le gouvernement coréen dit avoir averti la société coréenne MiruSystems, le fabriquant de ces machines, des risques liées à leur exportation.
«Exporter leurs machines au Congo pourrait donner au gouvernement congolais un prétexte pour des résultats indésirables liés aux élections, notamment le retard additionnel de la tenue des élections, et aussi le danger de devenir une cible des critiques», a prévenu la Corée du Sud.
L’ambassade coréenne a informé, par ailleurs, que l’Association mondiale des organes de gestion des élections (A-WEB), une organisation sud-coréenne qui fournissait un soutien technique à la CENI, « a rompu ses liens avec le Congo, suivant la position du gouvernement coréen » en décembre 2017.
Réagissant au document de Séoul, Jean-Pierre Kalamba, rapporteur de la CENI, a fait savoir qu’« avec MiruSystems, la CENI a signé un contrat qui n’engage pas l’Etat coréen». D’après lui, la RDC a « signé un engagement ferme qui n’a plus besoin de coaching ou d’accompagnement parce que nous avons trouvé que cette entreprise a fourni à l’Etat coréen des machines pour l’élection avec 40 millions d’électeurs ».
Kalamba a informé qu’à ce jour, MiruSystems n’a pas saisi les autorités congolaises « d’une inquiétude quelconque ». « Cette entreprise nous a envoyé le premier lot de 200 machines. C’est ce que nous considérons. Ce qui circule et les autres déclarations ne nous concerne pas. Et cela ne nous inquiète pas parce que c’est l’entreprise commerciale MiruSystems qui traite avec la CENI », a-t-il ajouté.
Soulignons que la communauté internationale s’est déjà montrée réservée, à plusieurs reprises, par rapport à l’usage des machines à voter. Mais Kinshasa a continué de faire la sourde oreille.