Le Sommet des forces terrestres africaines (ALFS) organisé par l’Armée nigériane en collaboration avec le commandement de l’armée américaine en Afrique (AFRICOM), s’est ouvert ce lundi à Abuja, la capitale nigériane, et devrait se poursuivre jusqu’au 19 avril.
Ce grand rassemblement de hauts dirigeants militaires africains a pour objectif de renforcer la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. Cette année, il a pour thème : «L’unité est la force: combattre les défis de sécurité de l’Afrique».
La rencontre devrait permettre aux responsables militaires africains « de renforcer les relations existantes, développer de nouvelles stratégies pour relever les défis de sécurité sur le continent et renforcer la coopération dans le domaine des équipements », d’après le chef d’Etat-major de l’armée nigériane, le Lieutenant-général Tukur Buratai.
Au programme de la rencontre sont prévus, entre autres, le partage des expériences et des exercices de démonstration militaire. L’Angola, le Cameroun, l’Egypte, le Kenya et le Rwanda sont autant de pays africains qui prennent part à ce sommet, aux côtés des pays d’Europe et d’Amérique dont les Etats-Unis.
Le continent africain est sérieusement confronté aux menaces jihadistes provenant des Shebab à l’est, de Boko Haram à l’ouest, et d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) au Mali et au Niger. D’où cette initiative qui consiste à doper le savoir-faire des forces militaires. L’édition 2017 de l’ALFS a eu lieu au Malawi.
Ce sommet se déroulera en même temps que se poursuit l’opération Flintlock-2018 qui a commencé depuis le 9 avril au Niger. Cet exercice militaire multilatéral d’opérations spéciales et d’entraînement de grande envergure, chapeauté depuis 2005, par le commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom), vise, pour sa part, à renforcer les capacités militaires des armées des pays du Sahel dans leur lutte contre les groupes jihadistes.
Au total, 20 pays participent à ce programme. Il s’agit notamment de huit pays sahéliens, dont les membres du G5 Sahel, et de 12 pays occidentaux partenaires qui totalisent un effectif de 1.900 militaires.