Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni mercredi 18 avril pour évoquer la question de la sécurité des Casques bleus déployés au Mali, quelques jours après la dernière attaque perpétrée contre le camp de la MINUSMA à Tombouctou et qui s’était soldée par la mort d’un Casque bleu burkinabé et sept blessés parmi les soldats de l’opération française Barkhane.
«Les membres du Conseil de sécurité ont souligné l’importance de continuer à prendre des mesures sur le terrain afin d’améliorer la sécurité du personnel de la MINUSMA », a fait savoir l’ONU.
Au chapitre des recommandations formulées par le Conseil de sécurité figure, entre autres, la nécessité pour la MINUSMA d’avoir un système d’alerte et une meilleure capacité de riposte en cas d’attaque grâce à un appui aérien (hélicoptères).
En mai prochain, la MINUSMA devrait être renforcé par un groupe de 395 casques bleus chinois dont le mandat durera une année. Ce bataillon qui serait le sixième à être déployé au Mali par la Chine, sera composé d’une unité de garde de 170 personnes et de 155 sapeurs, ainsi que d’une unité médicale de 70 personnes. Le Canada a promis de renforcer l’équipement de la force avec des hélicoptères qui devraient arriver au Mali en août prochain.
Actuellement, La MINUSMA, déployé au Mali depuis juillet 2013 et qui compte environ 12.500 militaires et policiers, est la mission de paix des Nations unies la plus coûteuse en vies humaines. Elle a perdu plus de 160 Casques bleus, dont 102 dans des actes hostiles.
La dernière attaque du 14 avril à Tombouctou était exécutée par des assaillants déguisés en casques bleus et arrivés au camp avec des véhicules portant bannière de l’ONU ou des forces armées maliennes.