L’agence de notation américaine Moody’s vient d’abaisser la note souveraine de l’Angola à « B3 », après l’avoir placée en février dernier, sous revue.
La « dégradation de la situation budgétaire » et la « hausse de la dette » sont les deux principales raisons qui ont poussé Moody’s à dégrader, vendredi 27 avril, la note de ce pays, deuxième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne.
Les experts de l’agence indexent l’importance des besoins de financement du gouvernement angolais qui vont rester élevés à quelque 20% du Produit Intérieur Brut (PIB) sur la période 2018-2019, et le fait que le service de la dette extérieure va augmenter en 2018, à 5,9% du PIB. Ce taux était de 3,1% l’année passée.
Toutefois, les analystes ont assorti la note actuelle d’une perspective stable, ce qui voudrait dire que l’agence écarte la possibilité de l’abaisser de nouveau prochainement, en raison des réformes engagées par les nouvelles autorités, d’un programme établi avec le Fonds monétaire international (FMI), mais aussi du redressement actuel des cours du pétrole.
Depuis l’arrivée au pouvoir, en septembre dernier, du président João Lourenço qui a fait de la relance de l’économie et de la lutte contre la corruption l’une de ses priorités, l’Angola cherche par tous les moyens à améliorer ses finances publiques. Parmi ses actions, le nouveau président a déjà remercié plusieurs personnalités qui occupaient des postes clés et qui étaient soupçonnés de corruption.
Vendredi, un communiqué du Fonds souverain angolais, a annoncé le retrait de la gestion de ses actifs au groupe suisse Quantum global. Le Fonds a remis en cause la méthode de cette gestion qui n’était pas « entièrement conforme aux principes pour lesquels » il a été créé.
L’Angola connait depuis 2014 une crise provoquée par la chute des cours du pétrole, sa principale ressource.