L’ex-parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), qui a tenu son VIIème congrès ce week-end à Ouagadougou, a réélu Eddie Komboigo comme président de la formation politique pour un mandat de trois ans.
Tout en appelant à la conservation de « la cohésion de l’unité du » du parti, le leader reconduit a exhorté les militants à « œuvrer inlassablement dans ce sens », dans l’objectif final de « reconquérir le pouvoir d’état ». Komboigo a lancé le même appel, le 14 avril dernier à Bobo-Dioulasso, déclarant que « notre réussite dépendra de votre union. Et je n’accepterai pas la désunion au sein du CDP ». Et de poursuivre, « les années à venir, le CDP reprendra sa place, non pas pour rigoler, mais pour servir le pays ».
Lors du VIIème congrès, Komboigo a profité de l’occasion pour demander pardon aux Burkinabè, au nom de son parti, reconnaissant qu’il « n’a pas été parfait lorsqu’il exerçait le pouvoir ». Le parti assume ses « parts de responsabilité » pour ne pas avoir répondu « aux exigences des populations », selon le nouveau président.
« Le CDP demande humblement pardon à notre peuple pour tous les actes posés et qui ont contrarié ses aspirations quotidiennes », a confié Komboigo, dans l’espoir que ce geste participe à « une réconciliation sérieuse ».
L’ancien chef d’Etat Blaise Compaoré a été désigné, lors du congrès, fondateur et président d’honneur du CDP. Avec ce titre, il sera consulté pour les grandes orientations du parti et pour le choix du candidat du parti aux différents scrutins électoraux dont la présidentielle.
Notons que les participants à la rencontre ont souhaité le retour au Burkina de Compaoré qui a trouvé refuge en Côte d’Ivoire après avoir été chassé par la rue. Ils envisagent entreprendre des démarches pour un retour officiel de l’ex-chef d’Etat.