L’affaire concernant la plainte d’un mannequin sud-africain contre l’ex-Première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe, pourrait poursuivre son cours au cas où l’immunité diplomatique accordée à Grace par Prétoria venait à être levée.
En effet,une ONG sud-africaine de défense des droits civiques, AfriForum qui défend la cause du mannequin, vient de s’opposer à la décision du précédent gouvernement (de Jacob Zuma)qui avait accordé cette immunité.Elle demande à la Haute Cour de justice d’annulerla mesure étant donné que Grace Mugabe était en Afrique du Sud pour une visite privée (pour des soins concernant une blessure au pied).
L’affaire remonte à août 2017lorsque le mannequin Gabriella Engels avait accusé l’ancienne première dame de l’avoir agressé avec une rallonge électrique dans un hôtel cinq étoiles de Johannesburg, alors qu’elle était en compagnie de deux fils de Mugabe.
Dès le lendemain de l’incident, le top model sud-africain de 20 ansavait porté plainte qui finalement n’avait pas pu suivre son cours, le gouvernement sud-africain ayant donné suite favorable à la demande du Zimbabwe d’octroyer une immunité diplomatique à Mme Mugabe.
Grace Mugabe avait accusée,à son tour, la jeune femme qui l’aurait attaqué, brandissant un couteau et en état d’ébriété, et elle s’était défendue.
Un tribunal de Pretoria devrait examiner ce vendredi 11 mai la légalité de ladite décision du gouvernement sud-africain. En cas de levée de l’immunité, les poursuites contre Mme Mugabe devraient reprendre. Ce serait à l’Autorité nationale des poursuites judiciaires d’Afrique du Sud (South Africa’s National ProsecutingAuthority) de prendre le relais.
L’ex-première dame zimbabwéenne a également des soucis avec la justice de son pays, liés à une affaire d’exportation illégale d’ivoire de contrebande qui lui aurait rapporté des millions de dollars, et à son doctorat de philosophie qu’elle aurait obtenu en 2014 de façon illégale.