Les avocats de l’opposant Jean-Marie Michel Mokoko, condamné par la cour criminelle de Brazzaville à vingt ans de prison ferme pour « atteinte à la sécurité de l’Etat », ont annoncé lundi dans un communiqué, leur intention de saisir les juridictions internationales pour protester contre ce verdict.
Mais la défense du général Mokoko, qui continue de dénoncer une «parodie de justice», veut d’abord épuiser tous les recours au Congo. Elle a déposé ce lundi un pourvoi en cassation à l’encontre de l’arrêt de la Cour criminelle.
Au niveau international, la défense compte saisir deux juridictions, notamment la Commission africaine des droits de l’homme et le Groupe de travail des Nations unies contre la détention arbitraire », a confié, à l’AFP, Me Eric Yvon Ibouanga, un des avocats de l’opposant.
Le général Mokoko, ancien candidat à la présidentielle de 2016, âgé de 71 ans, avait été arrêté en juin 2016. Il avait refusé de reconnaître la réélection contestée du président Denis Sassou Nguesso.
Les autorités l’accusent d’avoir figuré dans une vidéo datant de 2007 dans laquelle il aurait discuté d’un plan visant à démettre le président Denis Sassou-Nguesso du pouvoir.
Sept autres « complices » du général Mokoko, dont six Français, jugés par contumace, ont été condamnés à la même peine ce vendredi 11 mai.
Les défenseurs des droits de l’homme ont, pour leur part, dénoncé la décision de la Cour criminelle de Brazzaville contre celui qui fut ex-chef d’état-major et ex-conseiller de Sassou Nguesso.
Le procès d’un autre ex-dignitaire, le général Norbert Dabira, devrait s’ouvrir ce mardi dans le même pays.