Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a annoncé officiellement sa candidature à la présidentielle de juillet prochain, ce lundi 28 mai 2018 sur la chaîne nationale de télévision.
« Je me porte candidat à la présidentielle du 29 juillet 2018. Voilà pourquoi je vous demande de me renouveler votre confiance… », a indiqué le chef de l’Etat, confirmant par-là la démarche d’une coalition d’environ 70 partis politiques qui, début mai, l’avait officieusement investi comme leur candidat.
«A la demande de son parti et de ses alliés politiques, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) accepte d’être candidat à la présidentielle de juillet », avait alors déclaré Bocary Tereta, président de la coalition.
Le président sortant, satisfait de son bilan, a promis qu’il fera « amplifier les actions du Programme Présidentiel d’Urgences Sociales, car grâce à elles les besoins fondamentaux et pressants de nombreuses collectivités peuvent être satisfaits de manière rapide et efficace ».
Son deuxième mandat devrait donc lui permettre d’achever les chantiers déjà entamés. «Je ressens simplement et seulement le profond désir de poursuivre mon devoir qui est de servir au mieux le Mali, en ces heures où les incertitudes ne sont pas encore totalement levées », a confié le président.
Sur le terrain, le bilan du chef de l’Etat est plutôt mitigé, particulièrement à cause de l’insécurité qui règne encore dans le pays, malgré la présence des forces françaises de l’opération Barkhane et des forces onusiennes. Les groupes islamistes continuent à faire des victimes, même au sein de l’armée nationale et des casques bleus.
Les Accords de Paix et de réconciliation d’Alger signés depuis 2015 par le gouvernement et des groupes armés traine encore les pas.
Dans la course à la présidentielle, IBK affrontera une dizaine de candidats, dont le chef de l’opposition Soumaïla Cissé qu’il avait déjà battu au second tour de la dernière présidentielle de 2013.
Ce leader de l’opposition est très critique vis à vis du bilan d’IBK. L’opposition estime que la question sécuritaire et la réconciliation restent les marqueurs de l’échec du mandat du président sortant, et, de ce fait, il ne mérite pas qu’il soit réélu.