Un casque bleu sénégalais a été tué mardi soir à Kidal, dans l’extrême nord-est du Mali après plusieurs tirs à la roquette attribués à la mouvance islamiste « Ansar Dine » contre un campement militaire des soldats de l’ONU.
Selon Olivier Salgado, porte-parole de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unis pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), entre six et huit roquettes étaient tombées dans le camp des casques bleus.
De son côté, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Hervé Ladsous, a assuré que les soldats onusiens déployés au Mali allaient « durcir » leur dispositif sécuritaire, notamment autour de leurs camps et de leurs bases militaires.
Cette attaque fait suite à une recrudescence des violences depuis quelques semaines dans la région. Durant le seul mois de septembre, 10 casques bleus tchadiens avaient été tués dans différentes attaques attribuées aux groupes djihadistes qui sillonnent la région.
Plus récemment, un attentat meurtrier commis vendredi au sud de Kidal, a coûté la vie à 9 soldats nigériens appartenant également à la MINUSMA.
Cet acte terroriste, qui a également fait un blessé léger, intervient dans un contexte de plus en plus tendu dans le nord du Mali. En effet, les violences perpétrées dans cette région ont augmenté après les menaces lancées en août par Iyad Ag Ghali, le chef djihadiste fondateur du groupe terroriste Ansar Dine.
Ce groupe radical avait contrôlé, pendant près d’un an, entre 2012 et 2013, de larges parties du territoire malien avant d’être délogé par les forces françaises lors de l’opération militaire Serval.
Cette opération anti-djihadiste avait été remplacée durant juillet par une autre opération baptisée « Barkhane », une initiative internationale sous mandat onusien qui a pour but de garantir une stabilité politique et sécuritaire au Mali, où la situation demeure encore instable.