L’Algérie s’apprête à expulser « 105 terroristes maliens qui ont été arrêtés, jugés et condamnés par la justice », rapportent lundi des médias algériens, confirmant les rapports sur la prolifération dans le sud du pays de groupes djihadistes et séparatistes menaçant tous les pays de la région.
Ces dizaines d’éléments armés arrêtés dans le sud du pays, à la frontière avec le Mali, faisaient partie d’un vaste réseau qui s’appliquait à mettre en place une base-arrière algérienne pour les groupes djihadistes actifs dans le nord du Mali.
Citant des sources sécuritaires, le quotidien El Watan assure que parmi les djihadistes arrêtés, figurent des chefs « recherchés pour leurs activités criminelles dans la région du Sahel ».
Beaucoup appartenaient au groupe djihadiste Ansar Dine, explique le quotidien à grand tirage, précisant que le démantèlement de ce réseau a été rendu possible grâce aux « informations fournies par des terroristes repentis qui activaient au nord du Mali».
El Watan et le quotidien El Moujahid parlent de quantités impressionnantes d’armes de guerre, de minutions et d’explosifs qui ont été saisies par l’armée algérienne après le démantèlement de ce réseau djihadiste.
Ces « terroristes ne peuvent être reconduits à la frontière en raison de leur statut de personnes dangereuses qui doivent être rapatriées sous bonne escorte», précise El Watan, citant les mêmes sources. Les autorités algériennes sont donc obligées de les «rapatrier par avion jusqu’à Bamako, après concertation avec les autorités consulaires maliennes à Alger».