La ministre de la défense nationale de la République centrafricaine (RCA), Marie Noëlle Koyara a déploré lundi à Bangui, l’attaque perpétrée contre les Forces armées centrafricaines (FACA) qui assurent pourtant la défense et la sécurité du territoire national.
« Tous ceux qui sont Centrafricains doivent témoigner du respect pour leur armée et aimer leur pays, puisque c’est l’armée qui les protège et assure la défense et la sécurité du territoire. Voilà pourquoi tous ceux qui s’attaquent aujourd’hui aux Forces de défense et de sécurité ne sont pas des Centrafricains », a déclaré la ministre.
L’attaque contre les FACA a eu lieu dimanche à Bambari. Un convoi de 134 soldats des FACA et de 16 instructeurs russes a quitté Bangui deux jours plus tôt à destination de Bangassou par la voie terrestre.
Arrivé à Bambari, le convoi a été attaqué par un groupe armé (les rebelles Séléka de l’UPC) présent dans cette ville. Deux militaires et un instructeur russe ont été blessés.
Aussi, un Casque bleu burundais a été tué et un autre blessé lors des accrochages, selon un communiqué de la Mission de l’ONU en RCA (MINUSCA) diffusé lundi.
Mais les militants de l’UPC ont accusé plutôt les FACA qui auraient volontairement attaqué le quartier musulman de Bambari. Plusieurs assaillants ont été éliminés par la partie adverse.
La ministre Koyara a martelé que cet incident n’affectera aucunement la détermination des autorités centrafricaines à poursuivre l’œuvre de la reconstruction des FACA pour défendre le pays.
Rappelant qu’au début de ce mois, Marie-Noëlle Koyara a adressé à l’ONU une demande sur la levée partielle de l’embargo sur les armes, pour permettre aux FACA, à la police, voire à la gendarmerie de bénéficier d’un don chinois composé d’une importante cargaison d’équipement militaire.
Les membres du comité des sanctions des Nations Unies seraient en train d’analyser la requête de la ministre et devraient se prononcer d’ici le 14 juin.
Fin 2017, ce comité avait levé partiellement l’embargo pour permettre la livraison d’un don d’armes russes à Bangui. L’embargo sur les armes en Centrafrique remonte en 2013 et il s’étend jusqu’en janvier 2019.