Le gouvernement zimbabwéen a assuré dimanche, que le calendrier électoral, qui fixe la tenue de la présidentielle à fin juillet, ne subira aucune modification, en dépit de l’attentat qui a visé, la veille, le président Emmerson Mnangagwa, au cours d’une réunion de campagne à Bulawayo, la deuxième ville au sud du pays.
Les élections auront donc bien lieu dans le pays comme prévu, à en croire le vice-président, Constantino Chiwenga qui a été légèrement atteint lors de l’attaque.
«Que les choses soient très claires, rien m’empêchera la tenue des élections au Zimbabwe, rien du tout », a-t-il déclaré lors d’un discours en lien avec l’attentat. Il a promis le renforcement de la sécurité des candidats qui «ont peur et se sentent menacés».
Samedi, un engin non identifié a explosé au cours d’une réunion de campagne à laquelle prenait part le chef de l’Etat qui venait d’achever son discours, devant des milliers de ses partisans. Le président n’a pas été touché.
Il a déclaré, quelques heures après, à la télévision, qu’il est « habitué à ces tentatives » et a accusé, ses «ennemis mortels». Selon lui, la campagne présidentielle « s’est déroulée jusqu’à présent de manière libre et pacifique et nous ne laisserons pas cet acte lâche entraver notre chemin vers les élections».
Il a invité la population au calme, tout en réitérant son ambition de reformer le Zimbabwe après le règne de l’ex-président Robert Mugabe.
L’opposition a elle aussi condamné l’attaque. Nelson Chamisa, candidat du Mouvement pour un changement démocratique (MDC) à la présidentielle et principal rival du chef de l’Etat, a fait savoir sur twitter que «la violence n’a pas de place dans notre vie politique».
D’après un nouveau bilan communiqué par la police, dimanche, au moins 49 personnes ont été blessées, dont plusieurs personnalités politiques, dans l’attaque qui n’a pas encore été revendiquée. Harare a promis que les auteurs seront traqués et traduits en justice.
Les élections générales au Zimbabwe auront lieu le 30 juillet prochain. Le régime au pouvoir a assuré qu’elles seront libres, transparentes et honnêtes. Les observateurs internationaux ont été autorisés à se déployer sur le territoire national. D’emblée, Mnangagwa est donné favori du scrutin présidentiel.