Le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a fait part de son intention de briguer un second quinquennat à la tête du pays, comme le lui autorise la loi.
Dans un entretien télévisé dimanche sur le bilan à mi-parcours de son premier mandat, le président Kaboré qui dirige le pays depuis le 29 novembre 2015, a déclaré que «dans la loi, j’ai droit à un deuxième mandat», avant d’ajouter : «je me battrai pour réaliser mon programme et solliciter un deuxième mandat en 2020».
Il reviendra, selon lui, au peuple de «se prononcer sur les personnes qu’elles estiment indispensables ou nécessaires pour conduire la destinée du pays». Le président a réitéré, par la même occasion, une de ses promesses électorales, celle de faire participer la diaspora au scrutin.
«L’engagement est pris. C’est un engagement sur lequel je ne recule pas. J’ai dit qu’il faut que les Burkinabè de l’étranger participent aux élections. Tout sera mis en œuvre pour que la diaspora puisse prendre part au scrutin pour la première fois », a-t-il indiqué.
Au cours de son interview, le président a apporté des éclaircissements sur diverses questions qui alimentent l’actualité nationale. Sur le chapitre de la sécurité, le président s’est dit satisfait de l’action menée par les Forces de défense et de sécurité (FDS).
« Je voudrais vous rassurer que tout est mis en œuvre pour que nous puissions, au plus rapidement possible, terminer avec le terrorisme, pas à 100% parce que c’est un fléau mondial, mais nous devons faire en sorte t’atténuer la pression du terrorisme dans notre pays », a-t-il confié. Rappelons que le Burkina fait face à des attaques de la part des sectes jihadistes.
Concernant les 655 000 emplois qu’il avait promis lors de sa campagne, le chef de l’Etat a affirmé que « sur la base d’une investigation qui a été faite par le ministère de la Jeunesse, nous pouvons dire qu’aujourd’hui, il y a près de 190 000 emplois créés », et ce chiffre devrait croître.
Kaboré a succédé au président Michel Kafando qui avait assuré une transition d’un an, après le départ du controversé chef de l’Etat Blaise Compaoré chassé par la rue.