Un diplomate de l’ambassade d’Iran à Vienne en Autriche, a été interpellé en Allemagne pour liens présumés avec un «attentat terroriste» avorté qui se préparait contre des opposants iraniens lors de leur rassemblement samedi dernier à Seine-Saint-Denis, près de Paris.
Le diplomate iranien Assadollah Assadi, 46 ans, aurait eu des contacts avec le couple belge d’origine iranienne, Amir S., 38 ans, et son épouse Nasimeh N., 33 ans, arrêté samedi à Bruxelles, le jour même de l’attentat. Les deux iraniens ont été inculpés de tentative d’assassinat terroriste et de préparation d’une infraction terroriste.
Le couple a été intercepté à bord d’une voiture avec, à son bord, près de 500 grammes d’explosif TATP et d’un mécanisme de mise à feu. Amir et Nasimeh allaient commettre leur forfait lors du rassemblement annuel du Conseil national de la résistance de l’Iran (CNRI), groupe d’opposants iraniens basé à Paris. Près de 250.000 personnes étaient attendues à ce rendez-vous.
«Les ambassades et les bureaux du régime iranien en Europe sont des centres d’espionnage et de terrorisme», a affirmé le porte-parole des Moudjahidines du peuple, Shahin Gobadi.
Ce n’est pas la première fois qu’un diplomate iranien se trouve mêlé dans des attentats terroristes. Au début du mois de mai dernier, le Maroc a dû rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran, dont un diplomate basé à Alger avait facilité une livraison d’armes au mouvement séparatiste du Polisario, via le Hezbollah libanais, très proche du régime chiite iranien.
Le Maroc avait affirmé détenir des preuves irréfutables de l’implication du diplomate iranien dans ce soutien militaire, en jouant l’intermédiaire entre le Hezbollah et le Polisario, le mouvement séparatiste du Sahara soutenu par l’Algérie.