Le Parti démocratique sénégalais (PDS) devrait se prononcer ce mardi 4 juillet, en réaction au rejet de l’inscription de l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade sur les listes électorales provisoires, pourtant désigné candidat de la formation politique à la présidentielle de 2019.
Les leaders du parti ont invité, en plus de la presse, «les membres du comité directeur, les militants, les Karimistes et les sympathisants» à prendre part à la rencontre qui sera consacrée aux actions du PDS contre l’exclusion de Karim Wade, fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Waid.
Si la direction des élections a justifié ce rejet par l’article L31 du code électoral qui interdit l’inscription sur les listes à toute personne condamnée à une peine de 5 ans de prison ou plus, les partisans du fils de Karim Wade, évoquent plutôt un complot au sommet de l’Etat.
Le PDS n’exclut pas une saisine de la Cour d’appel et se dit prêt à s’engager dans une bataille politique pour appuyer Wade que le pouvoir veut éliminer, selon lui, de la course présidentielle.
Wade-fils avait été condamné en mars 2015 à une peine de six ans de prison ferme, et d’une amende de 138 milliards de FCFA. Il avait bénéficié d’une grâce présidentielle pour la peine de prison, après trente-huit mois de détention, mais devait honorer l’amende au risque de retourner en prison. L’ancien ministre s’était exilé au Qatar après sa libération.
Une rumeur court aussi, depuis quelques jours, sur une possible arrestation de Karim Wade, sur ordre du Parquet spécial de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), au cas où il rentrait dans son pays. La Police des frontières aurait reçu une notification l’invitant à arrêter Karim s’il foulait le sol sénégalais.
A ce sujet, le ministre de l’intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a assuré que la décision serait appliquée à la lettre dans le cas de Karim Wade, car «la loi est générale et impersonnelle».
Dans le cas où le PDS n’arrivait pas à inverser la situation concernant Wade-fils, il devra se trouver un nouveau candidat à la présidentielle, puisque pour briguer la magistrature suprême, les candidats potentiels devraient figurer obligatoirement sur les listes électorales.