Les présidents sénégalais, Macky Sall et mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, ont paraphé lundi à Nouakchott, en marge du 31ème Sommet de l’Union Africaine, un nouvel accord de pêche en remplacement de l’ancien accord qui avait expiré il y a plus de deux ans.
L’accord donne aux Sénégalais la prérogative de pêcher, dans les eaux mauritaniennes, 50.000 tonnes de petits poissons pélagiques par an et d’utiliser au maximum 400 embarcations. De son côté, la Mauritanie touchera l’équivalent de 10 euros pour une tonne de petits poissions pélagiques pêchés.
Pour justifier ces mesures, le ministre mauritanien de la Pêche, Nani Ould Chrougha a déclaré, à cette occasion, que « la Mauritanie a inscrit sa gestion dans la durabilité et donc il est extrêmement important pour nous de veiller à identifier et à dénombrer les quantités qui sont pêchées dans nos eaux pour nous permettre de ne pas extraire de la nature plus que ce qu’elle peut nous en donner».
C’est dans ce cadre, a-t-il poursuivi, que « la loi prévoit que l’ensemble des captures réalisées dans nos zones territoriales puissent être débarquées et connues à l’avance».
La Mauritanie construira un quai de débarquement où les pêcheurs sénégalais accosteront en toute sécurité, pour vérification des quantités de poissons pêchés. Nouakchott a assuré que les travaux d’aménagement du quai débuteront dans les prochains jours.
Certains observateurs sénégalais estiment que le président sénégalais Macky Sall s’est plié aux conditions posées par son homologue Ould Abdel Aziz, lesquelles exigent des pêcheurs sénégalais à déverser leurs prises sur le sol mauritanien. Mais pour le ministre mauritanien, le protocole signé est «un don plus qu’un accord commercial».