Le parti «Citoyens pour l’innovation» (CI) a dénoncé la mort de l’un de ses militants Juan Obama Edu, survenue suite aux tortures qu’il avait subies dans la prison d’Evinayong située au centre de la Guinée équatoriale, où la victime était incarcérée pour «sédition».
Dans un communiqué, la formation indique que «le prisonnier politique de CI, Juan Obama Edu, est mort des suites de tortures dont il a été objet de la part du commissaire de police d’Aconibe ». Elle accuse les autorités militaires et le directeur de la prison d’Evinayong d’avoir refusé que le détenu reçoive des soins.
Ce n’est pas la première fois que le CI se plaint de la mort des prisonniers issus de son camp. Fin mai, ce parti avait parlé d’un certain Santiago Ebee Ela, 41 ans, qui avait été retrouvé mort au commissariat central de Malabo. Le décès, qualifié d’un «assassinat d’Etat» serait dû à des coups et blessures, selon le CI.
Mais le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE, au pouvoir) avait démenti, quelques jours après, ce «présumé assassinat d’un imaginaire (…) Evaristo Oyaga Sima, à la prison de Malabo», parlant d’une «fausse information» et d’«un canular sans aucune forme de véracité».
La formation politique au pouvoir avait, par ailleurs, regretté que cette information ait été «diffusée par divers médias occidentaux».
Le CI a été interdit et dissout en février passé. Le même mois, la justice avait requis la peine de mort contre 147 militants du parti pour «sédition» et «attentat contre l’autorité». Ils étaient arrêtés à diverses occasions depuis les élections législatives controversées de novembre 2017.
Le président Obiang Nguema, au pouvoir depuis 1979, est régulièrement accusé d’atteintes aux droits de l’homme par ses opposants et des organisations internationales de défense des droits humains.